De Daillon à Lac de Sénin, Sanetsch

Sortie du 15 août 2020

Caractéristiques

Départ

Arrivée

Lac de Sénin, Sanetsch (46°21’39.4″N 7°17’56.1″E)

Altitude départ

940 m.

Altitude arrivée

2’050 m.

Dénivellé global

1’110 m.

Distance (envir.)

23.5 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… Randonnée qui revêt une saveur particulière pour ma part pour deux principales raisons. Prévue depuis longue date, j’attendais le bon moment pour partir en direction du Col du Sanetsch depuis le village de Daillon. La première raison fait justement référence au village de Daillon d’où je trouve une partie de mes origines et où j’y ai vécu par ailleurs de nombreuses années durant mon enfance.

La deuxième raison qui est liée en partie à la première est que non seulement il s’agit de la 50ème randonnée publiée sur le site mais il s’agit aussi et principalement de la 50ème randonnée pratiquée, en 2020 donc, 3 ans déjà…

Vous comprenez maintenant pourquoi je mentionnais que cette randonnée était prévue de longue date. J’attendais simplement un moment symbolique pour la réaliser.

Inutile de préciser que j’ai adoré cette petite excursion bercée d’une certaine nostalgie au cœur de paysages magnifiques. Mes photos ne représentent peut-être pas suffisamment le panorama principalement depuis le col du Sanetsch mais je ne peux que vous suggérer de vous y rendre.

De mon côté, j’ai poussé le trajet jusqu’au lac de Sénin (ou lac du Sanetsch) situé en contrebas du col mais j’avoue avoir été un peu déçu par la couleur du lac qui, en règle générale, est d’un bleu azur alors que de mon côté il avait un aspect plus verdâtre.

Quelques mots sur le parcours… Ici le revêtement ne vous posera aucun problème car la route carrossable en bitume jusqu’au col ou jusqu’au lac, selon la destination choisie, est aisément praticable.

En tenant compte de la randonnée présentée, jusqu’au lac donc, la distance de plus de 20 km peut représenter une certaine difficulté pour les débutants mais le dénivelé n’est pas à négliger non plus. Je vous rappelle que les caractéristiques mentionnées en début d’article tiennent compte de l’altitude de départ et celle d’arrivée qui n’est pas forcément la plus haute. Cette dernière caractéristique fait donc référence au lac de Sénin.

Entre le col du Sanetsch et la destination sur les berges du lac de Sénin, il vous faudra tenir compte d’une descente d’environ 200 mètres, à gravir au retour. Le dénivelé dépasse donc les 1’300 mètres ce qui pourrait également rebuter les non habitués.

Pour les autres, aucune difficulté particulière. La circulation n’est pas dense et le col du Sanetsch est d’ailleurs très fréquenté par les cyclistes.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Situé à 2’252 mètres d’altitude, le col du Sanetsch, anciennement appelé col de Sénin, se situe dans les Alpes bernoises occidentales et fait le lien entre le massif des Diablerets à l’ouest et celui du Wildhorn à l’est. La frontière linguistique français/allemand passe par le Sanetsch, tout comme la ligne de partage des eaux entre les affluents du Rhône (Méditerranée) et du Rhin (Mer du Nord).

Aux 14ème et 15ème siècles, des troupes gruyériennes et bernoises passèrent le col à plusieurs reprises pour intervenir aux côtés du comte de Savoie ou du prince-évêque de Sion dans les querelles concernant la souveraineté sur le Valais.
Des conflits armés, sur le versant sud entre autres, entravèrent vraisemblablement des échanges interrégionaux réguliers. Le trafic local, en revanche, demeura important jusqu’au 20ème siècle.

Vins, fruits et primeurs de Savièse se vendaient dans le Gessenay (commune de Saanen/BE, en allemand) et un certain nombre d’alpages autour de Gsteig/BE devinrent la possession de bourgeois de Savièse. Le chemin muletier fut amélioré à plusieurs reprises au 19ème siècle et une auberge de montagne fut construite en 1885.

La centrale électrique à accumulation, bâtie entre 1959 et 1966 est accessible par une route du côté valaisan et par un petit téléphérique au départ de Gsteig.

Dans son roman La Séparation des races (1922), l’écrivain suisse romand Charles Ferdinand Ramuz raconte le rapt d’une Bernoise par des bergers valaisans dans la région du col du Rawyl (à l’est de celui du Sanetsch) et la vengeance des Bernois. Ramuz s’est lointainement inspiré des razzias que les Bernois avaient faites dans les siècles passés en passant justement par le col du Sanetsch.

Depuis le col, un autre point d’intérêt de la région est visible. Il s’agit du plus grand glacier du massif des Diablerets : le glacier de Tsanfleuron.

Le glacier prend naissance au dôme des Diablerets à une altitude approchant les 3’000 mètres d’altitude. Au nord-ouest, à travers le col de Tsanfleuron (2’816 mètres), il est directement relié au petit glacier du Sex Rouge qui descend sur le versant vaudois.

Il mesurait 3,7 km de long en 1970 et sa surface était alors de 3,81 km2. En 2008, sa surface avait diminué à 2,8 km2 pour un volume de 100 millions de m3. Son recul est régulier, pratiquement sans interruption depuis le début des mesures en 1884.
Selon les dernières études et si le réchauffement climatique se poursuit avec la même intensité que ces dernières années, l’ensemble du glacier disparaîtra complètement vers 2038.

A ce propos, en été 2022, le col de Tsanfleuron, sous la glace depuis environ 2’000 ans, a refait surface à la suite de la canicule en Europe et d’un hiver avare en précipitations. En 2012, l’épaisseur de la glace à cet endroit-là était encore de quinze mètres. Un mois plus tard, le glacier de Tsanfleuron était totalement séparé de celui du Sex Rouge.

Les glaciers sont souvent sources de drames ou de personnes portées disparues. Celui de Tsanfleuron ne déroge malheureusement pas à cette règle. Un couple du village de Savièse, Marcelin et Francine Dumoulin, a disparu dans le massif des Diablerets en août 1942, laissant derrière lui ses sept enfants.

A l’époque, les recherches menées par les proches et par l’armée n’ont pas permis de les retrouver. Âgés respectivement de 40 et 37 ans, l’homme et la femme se rendaient dans un alpage situé sur le canton de Berne pour y nourrir leur bétail.

Finalement, c’est en juillet 2017 que leurs corps momifiés, parfaitement préservés dans la neige, sont réapparus à la surface du glacier, près d’un ancien chemin pédestre reliant le Valais au canton de Berne. Des funérailles ont eu lieu le 22 juillet 2017 à Savièse, en présence des deux filles encore vivantes, des petits-enfants et arrière-petits-enfants ainsi que de nombreuses personnes du village.

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/F9p0XL0_cxQ

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/x3A9IYfM-4U

Alternative YouTube : https://youtu.be/F9p0XL0_cxQ

Alternative YouTube : https://youtu.be/x3A9IYfM-4U

Drone

(prises de vues aériennes)

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