De Huémoz à Pas de Cheville

Sortie du 30 mai 2020

Caractéristiques

Départ

Arrivée

Altitude départ

1’000 m.

Altitude arrivée

2’040 m.

Dénivellé global

1’040 m.

Distance (envir.)

19.2 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… Encore une randonnée qui permet de traverser plusieurs types d’environnements et de mon point de vue cet aspect apporte un charme indéniable à la balade. La première partie jusqu’à Barboleuse, à Gryon, traverse des lieux bien fréquentés avec une circulation plutôt dense notamment à Villars-sur-Ollon et ses alentours. Puis, jusqu’à Solalex, on parcourt une route de campagne en s’éloignant de l’agitation des villages précédemment traversés.

A partir de Solalex jusqu’à Anzeinde, on gravit un chemin plus caillouteux à travers la forêt et le long de la montagne. Enfin, pour la dernière partie jusqu’au Pas de Cheville, le chemin se rétrécit encore pour laisser la place à un sentier pédestre traversant l’alpage qui, dans des sentiments à la fois mêlés de calme, de sérénité et de plénitude, vous emmènera au lieudit Plan du Chi.

Oui, cette randonnée ne doit pas s’arrêter au Pas de Cheville mais être prolongée encore d’une centaine de mètres pour découvrir la merveilleuse vallée de Derborence. Je n’exprimerai pas ici ce que représente pour moi ce lieu magique d’une beauté exceptionnelle unique dans les Alpes mais la vue depuis Cheville est à couper le souffle. Comme pour d’autres randonnées, ne commettez pas la même erreur que moi et optez pour une journée ensoleillée et un ciel bien dégagé…

Quelques mots sur le parcours… Le descriptif ci-dessus et principalement l’accomplissement de la première phrase se mérite. En clair, le parcours proposé, bien que riche en paysages variés, n’est pas accessible à tout le monde. Le dénivelé n’est pas insurmontable mais la distance de près de 20 km ne conviendra pas aux débutants. Les habitués devraient y parvenir mais prenez garde à la circulation jusqu’à Barboleuse.

A partir d’Anzeinde, le chemin pédestre n’est pas toujours praticable à VTT et vous devrez sans doute en dévier à plusieurs reprises roulant dans les champs ce qui facilitera, en partie, votre progression jusqu’à l’arrivée.

Pour les débutants et les réfractaires à la distance qui souhaiteraient tout de même atteindre le lieu d’arrivée à VTT, je vous suggère de partir depuis Solalex. La route est aisément praticable en voiture et le site dispose d’un grand parking.

Quelques mots sur un point d’intérêt… J’imagine que bien des lecteurs de cet article parieraient sur une description de la vallée de Derborence… mais comme déjà mentionné plus haut, je n’en parlerai pas ici… ou peut-être juste un peu…

La région possède bon nombre de points d’intérêts mais je vais me concentrer sur l’aspect « montagneux » en évoquant notamment le massif de l’Argentine situé au Sud de Solalex.

Il s’agit d’un massif calcaire surplombant Solalex. Son plus haut sommet, culminant à 2’422 mètres, porte bien son nom : Haute Pointe. Quand on parle de l’Argentine, il est souvent fait référence au « Miroir d’Argentine » qui fait référence à sa paroi nord-ouest lisse et brillante comme un miroir.

Le Miroir d’Argentine est un ancien fond marin datant du Crétacé redressé et courbé par l’intense plissement de toute la chaîne des Alpes calcaires. Les fossiles d’animaux marins datent d’environ 100 millions d’années, ces squelettes se sont déposés et cimentés au bord de la mer lors de la première histoire. Par la suite, les couches auxquelles ils appartiennent se sont soulevées puis ont été érodées sous forme de blocs.
Ces fossiles n’ont ainsi pas été déposés sur ces blocs par une mer qui aurait envahi les reliefs alpins déjà existants mais ils sont contenus à l’intérieur de la roche. Témoins d’une époque où une faune foisonnante peuplait les fonds marins de notre région, ces vestiges nous rappellent que les Alpes d’autrefois, il y a des millions d’années, présentaient un paysage bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui.

Pour les amateurs de paléontologie, trouver de beaux fossiles n’est pas aisé. Lorsqu’un mollusque marin meurt (oursins, huîtres, escargots de mer, etc…), il tombe sur le fond marin. Dans le meilleur des cas, sa chair se décompose et des sédiments fins le recouvrent pour conserver son squelette. A l’inverse, celui-ci peut se briser ou être réduit en poussière. Dans le cas présent, les fossiles du massif de l’Argentine sont bien conservés ou seulement fragmentés.

La dalle du Miroir d’Argentine représente un défi pour les amateurs d’escalade sportive. La première ascension du Miroir est réussie en mai 1922 par trois étudiants lausannois, malgré la neige et le verglas encore bien présents à cette période de l’année. La voie normale a été parcourue en 1926 par une autre cordée, guidée par Armand Moreillon, habitant des Plans-sur-Bex, sans autre assurage qu’une corde retenue à la force des bras.

Dans les années 1930 et 1940, on ouvre de nouveaux itinéraires, cette fois avec des pitons d’assurage plantés au marteau. Aujourd’hui, une quinzaine de voies d’escalade équipées de spits (fixations) métalliques traversent les 400 m. de dénivelé de la paroi.

Un autre massif, au Nord, porte un nom bien connu, le massif des Diablerets. Je m’arrêterai uniquement sur son point culminant appelé le sommet des Diablerets. Avec ses 3’210 mètres d’altitude, il s’agit non seulement du point culminant du massif mais il représente également le point le plus élevé situé sur le canton de Vaud.

Ce sommet est situé sur la frontière entre le canton du Valais et celui de Vaud.

Sa première ascension a été réalisée en 1850 par Gottlieb Studer, Melchior Ulrich, J.D. Ansermoz, J.J. Siegfried et Johann Madütz, au cours de la traversée intégrale du massif. Après 1940, Pierre Vittoz ouvre plusieurs voies difficiles, notamment dans le versant Sud-Est.

Pour terminer, comme l’arrivée se situe au pied du pic de la Tête de Barme, je ne résiste pas à vous parler des éboulements qui ont touché la vallée de Derborence.

La première fois, le 23 septembre 1714, une partie du massif des Diablerets, depuis la Tête de Barme, s’effondre et c’est un déluge de rochers qui s’abat sur l’alpage de Derborence. On compta 14 ou 15 victimes parmi les bergers. 50 chalets furent détruits et 140 vaches tuées.

Un deuxième éboulement, le 23 juin 1749, recouvrit toute la plaine et ensevelit 40 chalets. Le cours des torrents en fut modifié et un lac apparut : le Lac de Derborence. En tout, 50 millions de m3 se sont déversés sur la vallée. En 1786, le pasteur vaudois Philippe Bridel fit état d’un récit transmis dans les familles du village d’Aven (VS). L’histoire raconte que, trois mois après l’éboulement, vers Noël, un rescapé serait réapparu au village.

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/N-rczStA9ZA

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/PnJwUxT8wlA

Alternative YouTube : https://youtu.be/N-rczStA9ZA

Alternative YouTube : https://youtu.be/PnJwUxT8wlA

Drone

(prises de vues aériennes)

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