De Orsières à Ars Dessous, La Fouly

Sortie du 25 avril 2020

Caractéristiques

Départ

Arrivée

Les Ars Dessous, La Fouly (45°54’13.7″N 7°07’14.0″E)

Altitude départ

900 m.

Altitude arrivée

1’800 m.

Dénivellé global

900 m.

Distance (envir.)

16.8 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… Cette randonnée ne devait pas se terminer à Ars Dessous mais plutôt à Ars Dessus, 200 mètres plus haut, voire jusqu’aux lacs de fenêtres à la frontière avec l’Italie. Autant l’avouer de suite, atteindre les lacs de fenêtre à VTT depuis le Val Ferret est presque impossible sans porter le vélo depuis Ars Dessus ce qui équivaut à environ 500 mètres de dénivelés, avec le vélo sur le dos. Après avoir parcouru ce sentier en mode pédestre quelques années plus tard, bon courage aux vététistes téméraires pour s’aventurer dans cette ascension.

L’objectif d’atteindre Ars Dessus à vélo n’a rien d’inabordable, cependant, comme vous pourrez le constater sur l’image mise en avant, optez pour une période plus estivale avant d’entamer cette balade. Fin avril, la couche neigeuse était encore bien trop épaisse pour me permettre de continuer mon trajet.

J’aurai ainsi pu classer cette randonnée en « inachevée » mais en tenant compte de la distance et du dénivelé parcourus en début de saison, je me dis que l’objectif pouvait être considéré comme atteint.

Enfin, comment ne pas être émerveillé par le beau Val Ferret constitué de magnifiques paysages dans un des coins de nature les plus préservés du canton, offrant un havre de tranquillité au milieu d’une vallée entourée de montagnes à la frontière de la France et de l’Italie.

Quelques mots sur le parcours… Comme mentionné plus haut, je déconseille d’essayer d’atteindre les lacs de fenêtre à VTT. La montée sur le sentier pédestre est difficile mais aussi très dangereuse. En parlant de danger, je n’évoque même pas la descente en empruntant le même tronçon…

Si vous êtes plus raisonnable et souhaitez vous arrêtez à Ars Dessus, aucune difficulté majeure. La route est agréable, praticable et la montée se fait en douceur. La densité de circulation est faible même en partant depuis Orsières.

En résumé, je conseille cette randonnée à tous, même aux débutants qui souhaiteraient se mettre à la découverte de nos belles contrées à vélo.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Le Val Ferret, avec, entre autres, ses trois glaciers et ses nombreux sommets montagneux, est riche en points d’intérêts. Je ne vais pas tous les détailler mais plutôt m’attarder sur trois d’entre eux.

Située au coeur du Val Ferret, la station de La Fouly propose un grand choix de randonnées, allant du sentier didactique pour les enfants à la cabane de l’A Neuve, située sur le glacier du même nom, en passant par le tour des alpages.

Elle était, jusqu’au début du 20ème siècle, uniquement un mayen servant d’étape pour le bétail entre la basse vallée (Orsières et environs) et les alpages du fond de vallée. Des granges y servaient à stocker le foin et des chalets y ont été construits pour les bergers.

L’essor touristique commença en 1925 avec la construction du Grand-Hôtel du Val Ferret pour le tourisme anglais et nordique. Jusqu’en 1960, les chalets individuels étaient peu nombreux, puis, avec l’ouverture de la route et la construction du premier téléski en 1965, la station vit affluer les touristes tout au long de l’année.

Le Val Ferret s’étend du côté suisse et italien, le col Ferret représente la frontière entre les deux pays. Il relie Orsières (VS) à Courmayeur (Vallée d’Aoste, Italie).

Le toponyme « col Ferret » indique couramment le Grand col Ferret perché à 2’536 mètres d’altitude. Il s’agit de la plus haute étape du Tour du Mont-Blanc, très fréquenté en raison de sa facilité d’accès depuis les deux versants. L’ascension du versant italien est favorisée par le refuge Elena. Par beau temps, il offre un panorama sur le mont Dolent et son glacier, ainsi que sur les Grandes Jorasses (sommet franco-italien).

Au nord de ce col se trouve le Petit col Ferret (2’486 mètres d’altitude), important par le fait qu’il marque le partage entre les Alpes occidentales (Alpes grées) et les Alpes suisses (Alpes pennines/valaisannes). Il marque aussi la séparation avec le massif du Mont-Blanc

Le Grand col Ferret est fréquemment au programme de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc qui se déroule chaque année à la fin du mois d’août.

Enfin, dans cette région, le Mont Dolent est un des sommets montagneux les plus célèbres de la région. Il culmine à 3’820 mètres d’altitude mais est surtout connu pour représenter le tripoint entre la Suisse, l’Italie et la France. Sa pointe se situe en effet à la frontière des trois pays.

Le nom du Mont Dolent pourrait provenir du francoprovençal doulèn qui signifie attristé ou triste. En 1796, il est désigné comme « La pointe la plus élevée du Mont Pré de Bard qui est la troisième au nord-ouest en partant du col Ferret point de réunion des confins du duché d’Aoste, du Valais et du ci-devant Faucigny ».

A cette même époque, le nom du Mont Dolent est alors attribué à l’actuelle aiguille de Triolet, qui le garde au moins jusqu’en 1839. Le nom pointe supérieure de Pré de Bar est aujourd’hui donné à un sommet entre le Dolent et le Triolet. Enfin, au 19ème siècle, il a parfois été appelé mont Grapillon, le pas du Grapillon étant l’autre nom du petit col Ferret.

« Très beau et grandiose sommet » pour Lucien Devies (un alpiniste français du 20ème siècle), le Mont Dolent est une pyramide irrégulière présentant quatre arêtes.

La première, située au Sud-Est, descend jusqu’au petit col Ferret et marque la frontière italo-suisse. La deuxième arête, au Sud-Ouest, frontière franco-italienne, se prolonge vers l’aiguille de Triolet. Au Nord-Ouest, on retrouve la frontière franco-suisse par l’aiguille de l’Amône qui représente la troisième arête. Enfin, la dernière arête, à l’Est, est entièrement Suisse et descend vers La Fouly.

Le point triple « France-Italie-Suisse » apparaît avec le traité de Turin de 1860 : « Avant de commencer le placement des bornes, les commissaires, se reportant à l’article 1er de la convention signée à Turin le 7 mars 1861 où il est dit que la nouvelle frontière suivrait l’ancienne limite entre le duché de Savoie et le Piémont, ont reconnu que cette limite avait son origine au sommet du mont Grapillon (ancien nom du Mont Dolent). Ce sommet, inaccessible d’ailleurs, a dès lors été considéré par eux comme le point de départ de la frontière qu’ils avaient à tracer. »

Malgré sa désignation de mont inaccessible, ce sommet a pourtant été gravi à de maintes reprises. Les premiers, en 1864, sont les britanniques Edward Whymper et Anthony Adams Reilly avec les guides chamoniards Michel Croz, Henri Charlet et Michel-Clément Payot.

Le 19 septembre 1954, dans le cadre de l’année mariale proclamée par le pape Pie XII, une statue de la Vierge Marie est installée à son sommet. C’est la dernière des Vierges du massif du Mont-Blanc.

À l’initiative de Mountain Wilderness (organisation de défense de l’environnement alpin en Suisse) et afin de promouvoir la protection du massif, il est organisé, le 1er août 1993, jour de la fête nationale suisse, l’ascension du sommet par une trentaine de cordées internationales par trois versants, pour y laisser une pancarte disant :

« lieu symbolique dédié à l’espoir de préserver ce massif, patrimoine naturel de l’Europe, pour que naisse et vive un grand espace protégé autour du Mont-Blanc »

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/1_Nc8XMzEak

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/hpb1OlUlz1k

Alternative YouTube : https://youtu.be/1_Nc8XMzEak

Alternative YouTube : https://youtu.be/hpb1OlUlz1k

Drone

(prises de vues aériennes)

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