De Les Posses-sur-Bex à Col des Essets (pied du)

Sortie du 9 mai 2020

Caractéristiques

Départ

Arrivée

Col des Essets (pied du) (46°16’23.2″N 7°09’18.6″E)

Altitude départ

740 m.

Altitude arrivée

1’820 m.

Dénivellé global

1’080 m.

Distance (envir.)

14.5 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… La plupart des randonnées sont marquantes par les paysages qu’elles offrent et le sentiment d’immensité que procurent nos régions alpines ou encore de la quiétude d’une nature plus ou moins préservée. Il y a aussi d’autres balades qui sont marquantes sur des aspects moins agréables pour beaucoup de raisons diverses et variées mais dans la plupart des cas il s’agit d’une erreur du randonneur.

Enfin, il y a des randonnées qui offrent ces deux sentiments et vous vous doutez bien que si j’en parle sur cet article, c’est que cette journée a été bien particulière pour ma part.

Passé le Pont de Nant, le paysage qui s’ouvre tout au long du tracé en direction du col des Essets est somptueux. Même si mes photos ne sont pas représentatives au vu de la qualité, je vous assure que si vous aimez les décors alpins vous allez être servis. La nature conservée des lieux offre également un grand sentiment de sérénité.

Dans un certain sens, cette randonnée m’aura plu pour ces aspects mais, malheureusement, j’avoue l’avoir gâchée sur de nombreux autres points. La première erreur provient du choix du point de départ. J’essaie toujours d’éviter de devoir descendre dès les premiers tours de roues même si parfois une perte de dénivelé en début de randonnée n’est pas catastrophique. Dans le cas de cette journée, j’ai dû perdre plus de 250 mètres de dénivelé entre le départ et la première ascension, c’est beaucoup trop. De plus, la pente est forte et cette erreur va me coûter cher au retour.

L’autre erreur est mon ambition un peu démesurée lors du choix du tracé. Je souhaitais franchir le col des Essets et revenir au point de départ en passant par Solalex et Gryon. Même si le projet n’est pas irréalisable en soi, se fixer un tel objectif en début de saison lors de la reprise des randonnées et avec la couche neigeuse encore présente au lieu-dit Plan des Bouis, je n’avais pas le niveau pour y parvenir.

En parlant de la neige, il s’agit bien d’elle qui m’aura procuré la plus grosse difficulté pour atteindre le pied du col. Je n’ai pas pu poursuivre ma route par le chemin menant au lieu-dit La Varre mais j’ai dû franchir la colline Les Confins pour poursuivre la randonnée. Cette colline n’est déjà pas aisée à franchir à pied, je vous laisse donc imaginer avec un VTT…

Arrivé au pied du col, je n’avais plus de batterie sur mon téléphone et étais pour ainsi dire coupé du monde avec un degré de fatigue déjà bien avancé. Le retour s’apparentait donc plus à un calvaire qu’une partie de plaisir car je devais à nouveau franchir cette colline et, souvenez-vous, avant le retour au point de départ, remonter les 250 mètres pour atteindre Les Posses-sur-Bex.

Non cette randonnée n’était pas simple et elle m’a apporté beaucoup de difficultés mais elle vaut la peine d’être parcourue. Je vous suggère seulement de choisir le bon point de départ, de privilégier le parcours au mois de juillet-août pour éviter la neige, d’avoir un bon niveau physique, une batterie externe si nécessaire et de partir suffisamment tôt.

Désolé de la longueur du texte de mon ressenti mais je voulais bien vous faire comprendre à quel point une randonnée peut être magnifique mais également pénible voire même dangereuse…

Quelques mots sur le parcours… Je pense avoir bien détaillé le parcours dans les paragraphes précédents. Si vous suivez mes derniers conseils et êtes un pratiquant habitué des randonnées à VTT vous n’aurez sans doute pas de problème à atteindre le pied du col sans nécessité de franchir quelconques collines. Avec un niveau supérieur, vous pourrez même franchir le col mais en portant votre monture.

Attention au revêtement à partir du Pont de Nant qui est très caillouteux et peut être épuisant. Pour les débutants ou non habitués, je vous suggère de partir depuis le Pont de Nant ce qui vous facilitera l’ascension même si vous devrez tout de même fournir un certain effort pour arriver au pied du col.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Comme un petit peu d’humour fait non seulement du bien et n’a jamais tué personne, je vais vous parler d’un sommet montagneux avec un nom plus ou moins original… Il s’agit du Sex des Branlettes

Comme je ne doute pas que les lecteurs de cet article n’ont pas l’esprit mal tourné, il me semble inutile de vous expliquer que l’appellatif toponymique sex est issu du latin saxum et signifie « rocher ». Le déterminant complémentaire Branlette est le nom d’usage populaire pour désigner la ciboulette. La lettre x de l’élément Sex ne se prononce pas, il s’agit d’une graphie savante d’après l’étymologie latine.

Ce sommet culmine à 2’621 mètres d’altitude et se trouve, administrativement parlant, dans le canton de Vaud, sur le territoire de la commune de Bex du district d’Aigle.

Géographiquement, il constitue le dernier sommet sur une crête partant de la Tête à Pierre Grept au Sud. Cette petite ligne de crête s’étire plus ou moins parallèlement à la ligne de crête principale séparant le versant nord (où se trouve le Sex des Branlettes) du versant sud des Alpes bernoises. Le sommet le plus proche du Sex des Branlettes est la Pierre qu’Abotse au sud suivi de son antécime (cime située au dessous de la cime principale) appelée… le Gros Sex…

Le tout est situé au nord-est du Grand Muveran, le principal sommet de ce secteur s’élevant à 3’051 mètres d’altitude.

Le versant oriental du Sex des Branlettes, région de la randonnée présentée dans cet article, est constitué d’une petite vallée occupée à son sommet par le glacier de Paneirosse. Cette vallée se dirige vers le nord sur environ un kilomètre avant de contourner le Sex des Branlettes et déboucher ensuite sur le versant occidental de la montagne.

C’est là que se trouvent les chalets d’alpage de La Vare, les habitations les plus proches de la montagne. Le torrent qui prend sa source dans ce secteur s’éloigne ensuite de la montagne vers l’ouest en passant au pied des Plans-sur-Bex.

Dans les paragraphes précédents, j’évoque également un autre sommet : La Tête à Pierre Grept. Même si le nom prête moins à sourire, ce sommet culminant à 2’903 mètres d’altitude, possède une histoire sur l’origine de sa toponymie.

D’après l’historien Jean-Paul Verdan, le nom serait un hommage à un certain Pierre Grept. Deux hypothèses sont avancées.

La première concerne un malfaiteur du nom de Pierre Grept dont le procès s’est tenu en décembre 1749 et qui a été condamné à la décapitation par l’épée. Les habitants auraient alors nommé ironiquement la montagne en son nom, peut-être influencés par la légende de la quille du Diable et de l’éboulement de juin 1749.

La seconde hypothèse concerne un chasseur de chamois ayant vécu dans la région qui portait le nom de Pierre Grept. Peut-être s’agit-il alors de la même personne qui était à la fois chasseur et malfaiteur…

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/ZE7Gq0_vPtk

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/Plzwn3YAxa8

Alternative YouTube : https://youtu.be/ZE7Gq0_vPtk

Alternative YouTube : https://youtu.be/Plzwn3YAxa8

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