De Yvorne à Lac Rond

Sortie du 11 avril 2020

Caractéristiques

Altitude départ

450 m.

Altitude arrivée

1’550 m.

Dénivellé global

1’100 m.

Distance (envir.)

18.8 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… Saison 2020 qui débute avec une randonnée hors Valais, même si la « frontière » n’est pas si éloignée, et en pleine période Covid. Souvenir pas des plus reluisants certes mais je me souviens surtout des nombreux panneaux tout au long du trajet rappelant les gestes appropriés pour éviter la propagation de la maladie ainsi que les places de jeux pour enfants verrouillées dans les petits villages déjà à partir d’Yvorne.

Malgré une altitude d’arrivée assez faible, la date choisie pour cette première était peut-être un peu précoce avec une partie de la route encore tapissée de neige. Le lieu d’arrivée est d’ailleurs en quelque sorte gâché par cette neige qui recouvre les deux lacs.

Ce désagrément n’empêche pas de se retrouver dans une belle région avec de nombreux points de vue exceptionnels. C’est principalement le cas au lieudit Les Agittes où le lac Léman se dévoile enfin avec un point d’observation permettant d’apprécier paisiblement la région lausannoise et française entourées de belles montagnes.

Rien que pour ce type de poste d’observation, cette randonnée vaut le détour. J’y retournerai sans doute mais en privilégiant une période plus estivale.

Quelques mots sur le parcours… Vous ne serez pas perturbé par le revêtement qui est goudronné depuis Yvorne jusqu’au lac. La route est lisse et le trafic assez faible. La difficulté pourrait venir de la distance d’une part et du dénivelé mentionné dans les caractéristiques d’autre part auquel il faut ajouter environ cent mètres de plus.

En effet, à partir des Agittes, la route redescend en pente douce jusqu’au lac. Agittes est d’ailleurs un col mais j’en reparlerai dans les paragraphes suivants.

J’ajouterai aussi que la première montée pour quitter Yvorne est la plus rude de la randonnée mais rien de bien méchant non plus, surtout pour les habitués.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Même si la randonnée débute depuis la commune d’Yvorne, c’est bien sa commune et région voisine qui est mise à l’honneur. Cette commune du canton de Vaud, dans le district d’Aigle, se nomme Corbeyrier.

Elle s’étend sur près de 22 km2 avec une surface d’habitations et d’infrastructures représentant, seulement, 2,4 % de son territoire contre près de 90 % de surfaces agricoles ou boisées.

Corbeyrier est attesté en tant que « Curbirie » en l’an 1251. Le nom de la commune s’est formé à partir du nom d’une personne, probablement au nom latin, et du suffixe celtique « -acum », signifiant « domaine de ».

Les premières mentions du village sont Curbiriaco en 1261, Curbirie à la fin du 13ème siècle, Corberier en 1577 sur la carte de la République de Berne avant de prendre le nom définitif de Corbeyrier.

La région apparaît dans l’histoire aux environs de 515 lors de la fondation de l’Abbaye royale de Saint-Maurice. Au Moyen Âge, elle fait partie du Duché de Savoie. En 1475, Berne s’empare des domaines savoyards de la rive droite du Rhône, qui constituèrent le Gouvernement d’Aigle.

Le 4 mars 1584, un tragique éboulement, l’Ovaille, modifie le paysage de la région, du haut de Luan jusqu’au village d’Yvorne. Tout a débuté par un important tremblement de terre qui fut ressenti jusqu’à Genève.

Les jours suivants plusieurs secousses furent observées pour aboutir à un gigantesque éboulement qui ensevelit le village de Corbeyrier ainsi qu’une partie du village d’Yvorne dont la résidence secondaire du Gouverneur. Cette sublime demeure fut rebâtie en 1611 par Antoine d’Erlach et Agathe de Diesbach et se nomme le Château Maison Blanche.

Faits amusants, les habitants de la commune sont surnommés les Voleurs-de-Loup ou Robaleux (issu du patois vaudois). Une histoire raconte qu’un loup blessé, traqué par des chasseurs de Leysin, passa sur le territoire de la commune et y fut abattu. Les habitants refusèrent de donner la dépouille aux chasseurs voisins pour qu’ils touchent la prime à laquelle elle donnait droit.

Enfin, comme promis, un petit mot sur Les Agittes ou Les Agites qui est bien un col de montagne situé à 1’554 mètres. Il relie la vallée du Rhône à l’Ouest à la vallée de la Sarine à l’Est (affluent de l’Aar, bassin du Rhin).

Le col se situe entre la Tour d’Aï au Sud-Est et la rivière de l’Eau Froide au Nord. La route passe sur le flanc Sud du lac de l’Hongrin pour rejoindre, à La Lécherette, la route du col des Mosses.

L’accès au col des Agites sur le versant Sud-Ouest a été fortifié durant la Seconde Guerre Mondiale. Le principal barrage antichar, défendu par plusieurs fortins d’infanterie, se trouvait à Corbeyrier. La route des Agites était d’ailleurs minée, donc prête à la destruction, en aval du tunnel de la Sarse jusqu’en 1994, et plusieurs fortins sous roc la prenaient sous leurs feux.

Le tunnel des Agites (ou de la Sarse), entre Corbeyrier et le col, est à une voie et sans éclairage, mais avec des puits de lumières donnant sur la paroi rocheuse. Situé plus précisément entre Luan et le col, l’ouvrage, d’une longueur de 382 m, a été construit entre 1938 et 1940. Une partie du tunnel est d’ailleurs visible dans ma vidéo GoPro.

Photos

Highlights

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Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/1gHV6O9O9jw

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/0AbIkl56l-g

Alternative YouTube : https://youtu.be/1gHV6O9O9jw

Alternative YouTube : https://youtu.be/0AbIkl56l-g

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