De Raron à Leiggern

Sortie du 8 mai 2021

Caractéristiques

Altitude départ

640 m.

Altitude arrivée

1’640 m.

Dénivellé global

1’000 m.

Distance (envir.)

12.2 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… Vous pourrez constater sur les photos publiées que le village de Rarogne possède un charme particulier surtout vu de haut depuis la Burgkirche (Eglise du château). Je mentionne ce point car, pour la plupart de mes autres randonnées, je détermine un point d’arrivée et je calcule ensuite le dénivelé souhaité puis le point de départ où je peux stationner mon véhicule avant d’enfourcher mon vélo.

Cette randonnée est différente car mon but était justement de partir de Rarogne et de trouver un point d’arrivée dans un deuxième temps. En consultant la carte, vous comprendrez que le point d’arrivée n’était pas aisé à trouver et que j’ai dû faire un détour par St-German et Ausserberg.

Le risque aurait été d’être déçu par le point d’arrivée qui ne faisait pas partie de ma recherche principale. Malgré tout, j’ai été enchanté de découvrir le panorama qu’offre l’arrivée à Leiggern (ou chalets de Leiggru). La vue est splendide avec un point d’observation de la plaine du Rhône de la région de Viège qui vaut le détour.

Je prends un peu d’avance sur le paragraphe suivant mais cette randonnée offre non seulement un paysage magnifique avec un tracé qui offre de nombreux point d’observation tout en proposant un parcours finalement accessible à tous. Je recommande !

Quelques mots sur le parcours… La route ne vous posera aucun problème, le revêtement étant en bitume du début à la fin. La circulation ne vous dérangera pas non plus car elle est quasiment inexistante mis à part à certains endroits notamment entre St-German et Ausserberg.

Les seules difficultés pourraient venir de certaines petites montées ou du dénivelé. Pour ce dernier point, vous constaterez que 1000 mètres de dénivelé global n’est pas insurmontable. Gardez toutefois en tête qu’il y a quelques descentes notamment entre St-German et Ausserberg. Ces descentes devront être compensées par une montée autant à l’aller qu’au retour.

Je considère toutefois que cette randonnée est très accessible et peut être pratiquée par tous types de cyclistes.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Aucun doute sur le point d’intérêt de cette randonnée, vous l’aurez compris que cet article fera la part belle à Rarogne (Raron en allemand) qui est située dans le demi-district du même nom dont elle est le chef-lieu.

 

La commune comprend les villages de Rarogne et de Saint-Germain ainsi que les hameaux de Turtig et de Rarnerchumma. Son territoire s’étend sur une trentaine de km2. Les habitants de la commune sont surnommés d’Hoppschla, soit les petits crapauds en dialecte haut-valaisan.

La commune est attestée de 1101 à 1200 comme « Rarogni » et dès 1146 comme « Rarun ». Le nom « Rarogne » et sa forme allemande dérivée « Raron » pourraient provenir de l’adjectif latin « raronia » avec le suffixe « -onĕu ». Comme pour Icogne ou Randogne, la signification du nom de la commune serait alors « terre, possession de Rarus ».

Le Heidnischbiel où, dans les années 1960, des cimetières préhistoriques ainsi que des traces laissées par des charrues, considérées comme les plus anciennes de Suisse, y ont été découverts. Une nécropole à Blatt et des vestiges dispersés dans les vignes attestent une occupation continue du Néolithique au second Age du Fer. Le lieu semble toutefois avoir été abandonné à l’époque romaine.

Le centre spirituel se trouve initialement à Saint-Germain (St-German), où l’église remonte au VIIIème ou IXème siècle. Dédiée à saint Romain, l’église de Rarogne est détruite par le torrent du Bietschbach en 1494 (à l’exception de la tour, démolie en 1938). Elle est remplacée au début du XVIème siècle par l’église du château (Burgkirche).

Les grandes maisons de pierre témoignent de l’aisance des bourgeois de Rarogne aux XVIIème et XVIIIème siècle comme les maisons des Maxen, des Zentriegen, des Zmilacher, des von Roten ou encore des Kalbermatt à Turtig.

L’endiguement du Rhône et du Bietschbach, ainsi que l’assèchement de la plaine (entre 1865 et 1885) et la construction du canal de drainage de la Lonza en 1920 permettent de gagner des terres agricoles dans la vallée.

L’aérodrome militaire, construit dans les années 1940, est abandonné dans le sillage de la réforme « Armée 95 ». Les hélicoptères d’Air Zermatt y disposent d’une base depuis 1980.

On y trouve la tombe du poète autrichien Rainer Maria Rilke, dans le cimetière de l’ancienne église (bâtie au XVIème siècle par l’architecte Ulrich Ruffiner). L’écrivain avait souhaité être enterré à cet endroit à l’atmosphère sauvage et magique, au sommet d’une colline.

La commune compte également une église moderne, entièrement creusée dans la roche, qui a peu à peu supplanté l’ancienne église pour les cérémonies religieuses.

Rarogne a connu une sévère rébellion au XVème siècle contre le pouvoir d’une famille noble locale. La rébellion met plusieurs cantons de la Confédération suisse en conflit les uns avec les autres et fait craindre une guerre civile. Bien que les coalisés bernois soient d’abord vainqueurs, ils sont finalement forcés de céder la plupart de leurs gains.

Le contexte de ce conflit débute après la mort de l’évêque Guillaume Ier de Rarogne en 1402 et de son père Pierre de Rarogne en 1413 quand un parti rebelle se forme dans le Haut-Valais. Ils sont opposés au nouveau prince-évêque Guillaume II de Rarogne et aux revendications de son oncle Guichard de Rarogne. L’empereur Sigismond accorde à Guichard la souveraineté sur le Valais en 1414 en récompense de son service militaire en Lombardie.

Craignant que les Rarogne envisagent de restreindre leurs nouvelles libertés, les Dizains du Haut-Valais se rebellèrent en 1415 sous la direction de la Société du Chien (ainsi nommée à cause du chien sur leur bannière).

Les rebelles assiègent Guichard et son entourage au château de la Soie près de Savièse et forcent sa démission en tant que bailli épiscopal avec le droit d’élire leurs propres représentants au gouvernement. Guichard est alors contraint de quitter le Valais et appelle Berne à l’aide, mais n’obtient pas de soutien. Il contacte alors Amédée VIII de Savoie, qui s’allie à Guichard et envoie des troupes en Valais. Soutenus par la Savoie, les Rarogne réoccupent leurs châteaux, mais la rébellion se poursuit dans la vallée. En 1417, les troupes valaisannes détruisent les châteaux de Beauregard, Tourbillon et Montorge, appartenant tous aux Rarogne.

La famille ayant la nationalité bernoise, elle fait de nouveau appel à la ville pour l’aider à retrouver ses terres. Le fait que Berne s’allie avec Rarogne, contre Lucerne, Uri et Unterwald, menace de diviser la Confédération suisse. Les cantons neutres, Schwyz, Glaris, Zurich et Zoug tentent alors d’intervenir et de rétablir la paix. Cependant, cela échoue et en septembre 1417, Guichard et sa famille doivent fuir définitivement le pays.

En 1417, les Confédérés se réunissent à Lucerne pour négocier un compromis au sein de la Confédération. Ils réussissent à parvenir à un compromis temporaire, mais après que les troupes valaisannes attaquent et assiègent les châteaux des Rarogne, Berne envahit le col du Sanetsch et pille Sion en 1418. Le 25 avril 1419, les deux parties se réunissent à Zurich pour tenter de parvenir à un accord. Le 15 mai de la même année, alors que les négociations sont en cours contre les rebelles, les forces valaisannes choisissent de quitter la table des négociations. En réponse, Berne tente une autre invasion à travers le col du Grimsel avec environ 13 000 hommes.

L’armée bernoise traverse le canton en brûlant les villages à leur arrivée. Manquant du soutien de leurs alliés et dépassés, les troupes valaisannes se replient. Cependant, à la deuxième bataille d’Ulrichen en septembre 1419, une armée d’environ 5000 hommes sous la direction de Thomas Brantschen tend une embuscade et combat l’armée bernoise. Craignant que les tempêtes hivernales ne ferment bientôt les cols de montagne, les armées bernoises se replient dans les montagnes, suivies par 500 Valaisans. Les rebelles valaisans sont maintenant isolés et ont perdu beaucoup de leurs maisons tandis que Berne a subi de lourdes pertes. Les deux partis sont finalement prêts à négocier.

La réunion se fera à Zoug à la fin de l’année 1419 avec le duc de Savoie comme médiateur. Le 25 janvier 1420, un traité définitif est émis. Le Valais doit rendre les châteaux et terres du baron de Rarogne et lui payer 10’000 florins pour ses pertes. Le Valais a accepté les conditions mais a continué à résister au baron à chaque occasion et a continué à s’autogouverner. Avec son autorité endommagée, ses châteaux brûlés et une population maussade, le baron abandonne le Valais et meurt à Rome en 1431. Le compromis atteint en 1419 à Zurich renforce la suprématie de la Confédération sur les alliances des membres individuels.

La commune de Rarogne fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO Alpes Suisses Jungfrau-Aletsch. Les coteaux de vignes lumineux et la vallée sauvage du Bietschtal figurent parmi les plus beaux sites de la région. Le sentier culturel d’Ausserberg longeant des murs en pierres sèches offre un excellent aperçu de la faune et des particularités architecturales de ces versants ensoleillés.

Enfin, Rarogne a vu naître deux anciens footballeurs internationaux suisse, Georges Bregy et Erich Burgener.

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/EMp0IPJrFPw

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/2xXzaQd3e7o

Alternative YouTube : https://youtu.be/EMp0IPJrFPw

Alternative YouTube : https://youtu.be/2xXzaQd3e7o

Drone

(prises de vues aériennes)

Commentaires

Les commentaires sont désactivés pour cet article.