De Oberwald, Obergoms à Col de la Furka
Sortie du 27 août 2022
Caractéristiques

Altitude départ
1’370 m.

Altitude arrivée
2’500 m.

Dénivellé global
1’130 m.

Distance (envir.)
21 km
Carte et description
Quelques mots sur mon ressenti… Le col de la Furka est un des endroits les plus mythiques du canton du Valais. Col reliant le Valais à Uri, le paysage au sommet est tout bonnement magnifique permettant de contempler la naissance de la vallée du Rhône depuis l’extrémité Est du canton du Valais.
D’aussi loin que ma mémoire remonte, je n’avais pas de nombreux souvenirs de cette région mais cette découverte a été une petite révélation pour ma part. Le glacier du Rhône, l’hôtel Belvédère, la route menant au col, le point d’observation au Sud permettant, au loin, de scruter le col du Grimsel et son lac… tout y est !
Cette randonnée restera pour moi l’une des plus belles balades à VTT dans un lieu plein de charme avec de nombreux points d’intérêts et un panorama magique au sommet du col. Je ne peux que vous recommander cette virée.
Quelques mots sur le parcours… Depuis Oberwald jusqu’au col, vous l’aurez compris après avoir visionné la vidéo GoPro, il n’y a aucune difficulté en termes de revêtement, la route goudronnée est belle et bien lisse. La route est toutefois longue et la circulation assez soutenue surtout en week-end durant la belle saison. Prenez garde aux véhicules qui ne prennent parfois pas beaucoup d’attention aux cyclistes surtout sur ce type de route.
Si, comme moi, vous poursuivez votre route sur le chemin pédestre après le col, la route se transforme en chemin de terre puis en un chemin plus étroit jusqu’à un sentier difficilement praticable à VTT.
Pour les débutants, je vous suggère de partir depuis Gletsch et de monter jusqu’au col, le trajet est plus aisé, la route plus large et ce parcours suffit amplement pour contempler les merveilles qu’offrent cette région.
Quelques mots sur un point d’intérêt… Bon nombre d’intérêts défilent le long de cette randonnée depuis Oberwald mais je vais me concentrer sur deux d’entre eux dont, dans un premier temps, le Col de la Furka et son histoire.
Rares sont ceux qui savent que le Col de la Furka, situé à 2431 mètres, est l’une des plus anciennes voies de commerce alpines du Valais et même de la Suisse, dont l’histoire remonte aux premiers signes de présence humaine dans les Alpes.
Certains indices laissent supposer que la vallée du Rhône en direction de la Furka fut colonisée déjà au Néolithique tardif, donc à l’âge de la pierre polie (vers 2000 av. J. C.) et que l’on franchissait déjà les cols à cette époque. C’est un peu plus tard que la Furka devint une route commerciale à proprement parler, à l’âge du bronze.
La découverte de grands colliers de bronze dans le Haut-Valais a permis de conclure avec certitude à l’intensification du trafic via, notamment, le col de la Furka. Contrairement à la Vallée d’Urseren (canton d’Uri), tournée vers la Rhétie, le Valais reçut déjà très tôt l’empreinte de la culture latine à partir des villes romaines de Provence. Le gallo-romain supplanta alors les anciennes formes de langage.
Au début du VIIIe siècle, les Alamans commencèrent à pénétrer dans le Haut-Valais, d’abord en tant que colons isolés, puis en troupes de plus en plus nombreuses. Avec leur invasion, on assiste, dans la région de la Furka, à un bouleversement linguistique qui a passionné philologues et historiens jusqu’ à nos jours.
Au début du Moyen Age commença une intense émigration du Haut-Valais, par la Furka, vers la Vallée d’Urseren, et plus loin encore, par l’Oberalp, dans les vallées grisonnes. Les Walser se sont établis aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest de la Furka, à la suite de leur longue colonisation de la Vallée d’Urseren. Aussi était-il naturel que les habitants d’Urseren et les Haut-Valaisans se rapprochent toujours plus.
En 1285 déjà, le Walser Nicolas de Gluringen intervint dans des questions de politique des cols. Peu après, vers 1288, le chevalier Thomas de Gluringen conclut au nom d’Urseren un pacte bourgeois de cinq ans, en même temps que d’au seigneurs de la Vallée du Rhône, avec l’abbé de Disentis et l’ évêque de Coire.
Bien des siècles plus tard, la situation favorable de plaque tournante du commerce Nord-Sud avait toujours apporté à la vallée des possibilités diverses de gains. De 1864 à 1866, les cantons d’Uri et du Valais construisirent l’ancienne route avec l’aide d’un important subside de la Confédération. On découvrit alors la possibilité d’aménager des forts au col et d’annexer ainsi la Furka au système de défense du Gothard. Plus tard s’y ajouta la construction du chemin de fer de la Furka, qui favorisa l’ouverture de la région au tourisme.
Depuis, le trafic n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, ce sont plus de 250’000 personnes par an qui franchissent le col, à vélo ou à moto, en voiture, en bus ou avec le train à vapeur historique, dont la ligne à crémaillère vient d’être rouverte.
L’autre point d’intérêt que je souhaitais évoquer dans cet article est le fameux Hôtel Belvédère.
C’est en 1882 que Josef Seiler décida de la construction d’un petit gîte dans un virage en épingle menant au col de la Furka. Les débuts sont difficiles mais il connaît une première extension en 1890 pour finalement devenir un hôtel. L’ajout d’un toit à deux versants et de deux étages supplémentaires lui donne alors son apparence actuelle. Cependant, à cette époque, les chambres restent relativement spartiates, dépourvues d’électricité et d’eau courante.
En 1903, le bâtiment subit une deuxième transformation, marquant son entrée dans la Belle Époque et le début de ses heures de gloire. L’hôtel devient alors un établissement de luxe très prisé, apprécié pour son emplacement panoramique sur la vallée et le glacier du Rhône, qui, à l’époque, se trouve à seulement quelques centaines de mètres de la route. En 1907, il offre une capacité de 90 lits.
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la fréquentation au glacier du Rhône et auprès de l’hôtel ne cesse d’augmenter grâce à l’arrivée du car postal en 1921 et à l’ouverture de deux nouvelles lignes ferroviaires : la Furka Oberalp Railway et le Glacier Express en 1930. À cette époque, l’alpinisme est en vogue. Les simples promeneurs cèdent alors la place aux randonneurs, qui utilisent l’hôtel comme point de départ pour leurs excursions.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel connaît un nouvel essor grâce au développement de l’automobile personnelle. Il devient une destination prisée pour admirer le glacier du Rhône. Le lieu accueille régulièrement des visiteurs prestigieux, tels que le pape Jean XXIII et Sean Connery.
Bien que l’hôtel devienne culte après son apparition dans le film James Bond : Goldfinger en 1964, sa fréquentation diminue fortement durant la seconde moitié du XXe siècle. Avec les progrès de l’automobile, les traversées des cols alpins deviennent plus rapides, permettant aux touristes de s’y arrêter brièvement sans y passer la nuit.
Par ailleurs, le glacier du Rhône recule de plus d’un kilomètre par rapport au Belvédère, rendant la vue depuis l’hôtel bien moins impressionnante qu’à l’époque de sa construction. L’hôtel ferme une première fois en 1980 et est acquis par le canton du Valais, avec l’idée d’y construire un barrage, un projet qui ne verra jamais le jour.
En 1988, la famille Carlen de Brigue a racheté l’hôtel. Philipp et Rosmarie Carlen ont été les derniers à diriger l’établissement. L’entretien de l’ancien bâtiment devenait toutefois de plus en plus difficile pour eux. En 2015, ils ont mis un terme à leur activité. Depuis, le Belvédère est fermé.
Photos
Highlights
Toutes les images
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Vidéos
GoPro
(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])
Version longue
Version courte
Alternative YouTube : https://youtu.be/mdclEj5XBIo
Alternative YouTube : https://youtu.be/cf-MvelBy9Q
Drone
(prises de vues aériennes)
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