De Troistorrents à Marcheuson, Les Crosets

Sortie du 6 juin 2021

Caractéristiques

Altitude départ

765 m.

Altitude arrivée

1’940 m.

Dénivellé global

1’175 m.

Distance (envir.)

18 km

Carte et description

Quelques mots sur mon ressenti… « Lors du départ, la météo ne m’était pas favorable jusqu’aux Crosets où le ciel commençait finalement à se dégager quelque peu »… Ce début de description de ressenti devrait vous procurer une sensation de déjà lu et vous n’aurez pas tort si vous avez déjà parcouru mes précédents articles publiés.

Cette phrase est reprise telle quelle de la randonnée de Troistorrents à Lac Vert du 22 septembre 2008. Je reprends le même début de texte car, sauf malchance de ma part, j’ai l’impression que la région du Val d’Illiez ressemble étrangement à un microclimat digne d’une région emplie d’une brume permanente avec une forte concentration de nuages car la météo était identique à celle de ma précédente randonnée en 2008.

Hormis ce petit défaut, qui d’un certain point de vue n’en est pas forcément un, j’ai eu plaisir à parcourir à nouveau la région des Crosets avec un point de vue en hauteur depuis Marcheuson. Les paysages en partie recouverts de neige donnent un certain charme aux pâturages alentours.

Je poste la vidéo du drone même si, au vu de la météo… eh oui encore, les panoramas ne peuvent être bien représentés dans ces conditions. A la descente, j’ai décidé de revenir à Troistorrents via Champéry. Si vous souhaitez découvrir le tracé parcouru à la montée, je vous renvoie à mon autre article du 22 septembre 2008.

Quelques mots sur le parcours… Pour continuer ma comparaison avec la précédente randonnée de 2008, je dirais que celle-ci est plus abordable même si les caractéristiques semblent similaires. Plus abordable ne signifie donc pas aisée et je conseille également d’avoir au minimum un peu d’expérience avant d’entamer cette balade.

Le revêtement ne vous posera que très peu de problème mais certaines pentes sont fortes. La circulation jusqu’au Crosets est relativement faible et la route suffisamment large pour que les véhicules vous dépassent aisément.

La distance est tout de même longue et le dénivelé assez important pour des vététistes non habitués même s’il n’y a rien d’insurmontable.

Quelques mots sur un point d’intérêt… Pour ce point d’intérêt, je vais m’attarder sur le parcours au retour en mettant à l’honneur la commune de Champéry.


La commune fait partie du district de Monthey dans le Val d’Illiez. Elle compte 1’400 habitants répartis sur un territoire d’un peu moins de 40 km2.

Champéry est situé à 1’050 mètres d’altitude. Le village est blotti au pied de la fameuse chaîne de montagne « Les Dents-du-Midi » composée de 7 sommets, la Haute-Cime, les Doigts, la Dent Jaune, l’Eperon, la Cathédrale, la Forteresse et la Cime de l’Est.

Le nom de Champéry figure, pour la première fois, dans l’acte de soumission de deux hommes de ce hameau, misérables et corvéables à merci, affranchis par le damoiseau de Lugrin, en date du 12 décembre 1286. C’est la plus ancienne mention connue de Champéry, qui faisait alors partie de la paroisse d’Illiez, dont il devait dépendre encore pendant près de six siècles. 

En 1436, le hameau ayant pris quelque extension, on sent le besoin d’ériger un modeste sanctuaire pour l’exercice du culte, et l’on construit une chapelle dans la rue principale, au centre du village.

En 1441, la chapelle est dédiée à Saint Théodule. Lors de sa visite, le 13 février 1445, l’évêque Guillaume de Rarogne constate que la chapelle possède tout le nécessaire, mais que l’autel n’est pas consacré.

Un autel non consacré se réfère à un autel qui n’a pas été officiellement béni ou sanctifié par une autorité religieuse. En conséquence, un autel non consacré peut être considéré comme simplement un meuble ou une structure ordinaire sans la charge symbolique ou spirituelle.

Le 22 janvier 1681, l’évêque Adrien de Riedmatten accepte la création du vicariat d’Illiez, dont le détenteur aura en particulier la tâche de dire la messe à la chapelle de Champéry. 

En 1718, les premiers signes de mécontentement des habitants de Champéry sont visibles face à la manière dont ils sont traités par rapport à ceux de Val d’Illiez en ce qui concerne les devoirs militaires. Ils s’adressent au gouverneur Mathieu Schiner, qui ordonne par décret une « juste taxe des biens », qui est effectivement exécutée. Mais les démêlés que le « quartier d’en bas a eu avec le quartier de Champéry » vont devenir de plus en plus nombreux. 

En 1723, le conflit s’exacerbe autour de la suppression des messes, lors des jours de fête et le dimanche, à en croire la supplique des gens de Champéry, adressée à leur seigneur, dans une rétrospective assez pimentée :

« Nos anciens avaient fondé plusieurs messes à Champéry pour y être dites des jours de fête. Ces fondations avaient été reçues par les curiales ou châtelains de Val d’Illiez et acceptées des révérends prieurs, qui étaient venus les dire régulièrement. En l’an 1723, à la visite de Mgr Supersaxo, à l’insu de tout le village de Champéry, ils firent, à leur mode, des représentations audit prélat que c’était un tort pour eux que les prieurs ou vicaires les privassent d’une messe pour le venir dire à Champéry des jours de fête (…). Mgr ordonna donc qu’ils ne vinssent plus dire les jours de fête, quoi les prieurs perçussent également les revenus desdites fondations. Nos gens étonnés allèrent à leur tous faire les représentations audit Mgr qui avoua qu’il avait été surpris par les mensonges de ceux de Val d’Illiez qui lui avaient dit qu’il n’y avait qu’une petite demi-heure de distance depuis Champéry jusqu’à Val d’Illiez. » 

C’est donc assez naturellement que, en cette même année 1723, les gens de Champéry obtiennent de l’évêque les bases juridiques pour la création d’un rectorat. Dans la foulée, ils envisagent d’agrandir leur chapelle, devenue insuffisante, puis se décident finalement à construire une église, terminée en 1726, et adossée à un clocher majestueux, réalisé en 1725 déjà, si l’on en croit les principaux écrits, et toujours bien présent trois siècles plus tard. 

Champéry est formé d’un nom de personne latin (campărĭus, le garde-champêtre) et du suffixe toponymique celtique -akos/-acum. Il désigne un domaine rural appartenant à une famille. Selon l’étymologie populaire, il serait composé du mot champ et du nom de personne Péry ou signifierait champ pierreux.

La première occurrence du toponyme dans un texte, sous la forme de champeirie, date de 1180. La commune se nomme Tsanpirey en patois valaisan.

Les habitants de la commune se nomment les Champérolains ou Champérolins (fém. : Champérolindzes). Ils sont surnommés lou Tsêtrin, tsêtro signifiant le licou en patois valaisan, et les Pipatses, soit les fumeuses de pipes.

Photos

Highlights

Toutes les images

Pour plus d’images, veuillez me contacter : admin@vtt-valais.ch

Vidéos

GoPro

(trajet depuis l’objectif [altitude la plus haute] jusqu’au point de départ [altitude la plus basse])

Version longue

Version courte

Version longue

Alternative YouTube : https://youtu.be/Uf4SZ7DmqhY

Version courte

Alternative YouTube : https://youtu.be/CDtQCQrL2ls

Alternative YouTube : https://youtu.be/Uf4SZ7DmqhY

Alternative YouTube : https://youtu.be/CDtQCQrL2ls

Drone

(prises de vues aériennes)

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